Voila parce que les créations et l'art ne se résument pas a modifier des photos sous photofiltre (que j'ai et dont je me seras quasiment jamais, je devrais l'utiliser plus souvent) je créée ce petit sujet!

Ici vous pourrez poster: écrits, dessins, photos et tout ce que vous voulez.

Allez moi je commence! Attention c'est très "noir"!


j'écume
j'écume les jours dans le brouillard et les nuits dans le cirage
j'écume avec ivresse les expériences arrosées
j'écume sans fin la nostalgie passé pour sentimentaliser le présent et idéaliser le futur
j'écume follement les nobles raisons de mon amertume
j'écume les instants de silences assourdissants

Rêve d'un soir, rêve noir, ostentatoire
Etre le dernier, a s'éterniser proscrit
Au lit, face aux reflets brisés du miroir
De ton corps allongé alangui

j'écume
j'écume les bordels de mon âme et les bars de saoulards
j'écume les quais des souvenirs en partance
j'écume indéfiniment les ruelles pavées dépravées
j'écume obstinément les abjectes ambitions de mon idéal
j'écume les lieux de vacarmes apaisants

Le jour je me tais, la nuit je mens
Je suis le premier arrivé, et le premier servi
Mais le premier déçu, le premier dément
De ton corps dont je me suis avili

j'écume
j'écume les squares mornes aux feuilles vives
j'écume les nuits d'ivrognerie sans soif
j'écume les volutes de fumées acres qui aveuglent moins l'œil que l'esprit
j'écume les corps aux formes oblongues
j'écume inlassablement les puits de mémoire resurgissant

Envie d'apesanteur, de vertiges mouvementés
Ô ciel, nuages brumisateurs, foudres de guerre
Car madame ne rêve plus désormais
Au lac des amours déçus, déchu je me désaltère

j'écume
j'écume sans complexes les langues décharnées
j'écume sans compter mes sordides perversions
j'écume toutes les peaux sans souillures
j'écume les murs de ma honte lamentable
j'écume les routes sans connaître les codes

Les mots pieux habilement disséminés
Feignant d'oublier le petit hic
Cœur transi reste aliéné
Âme moribonde reste nostalgique.

Merci. C'est un peu l'effet recherché j'avoue! ^^

Mais ca fait plaisir de voir que t'apprécies

Mais pourquoi j'arrive pas a te détéster ! J'adore ton style d'écriture , Steve Decker !

Merci venant de toi je prends ca comme une déclaration d'amour ^^. Je suis comme ca Summer, qu'importe les gens, ils ont beau essayer de me détester au final ils succombent tous, c'est ce qui me rend irrésistible

(non j'ai pas les chevilles qui enflent)

En tout cas merci les filles ca me touche beaucoup

( Je voit ça )

Je ne t'aime pas , toi mais ton écrit ! Tu es trop prétencieux Steve Decker . ^^

Il y a toujours un peu de nous dans ce que nous écrivons, en disant que tu aimes l'écrit tu dit aussi aimer l'auteur (au moins en partie)

* Et en plus de ça il n'as pas tord ! *

Huumph , Na je n'taime pas ! =)

Bon ben je me lance aussi alors.

C'est profond, ça a un vrai sens, c'est magnifique et d'un coté j'ai l'impression de m'y retrouver

Ca me touche beaucoup que tu me dises ça, surtout si tu as l'impression d'un peu t'y retrouver, c'est très important que le lecteur puisse s'inditifier au personnage, et je pensais pas pouvoir y arriver. Merci Melissa (:

Y'a pas de quoi! Je te dis juste sincèrement que t'es très doué

Merci
J'écris seulement avec mon coeur...

Alors la...

Logan je te hais! ^^ C'est simple je viens de replonger plusieurs mois en arrière a cause de toi snif.

Mais c'est super bien écrit, t'a une sacrée maitrise toi! Franchement me tarde de faire un rp avec toi ^^

Merci beaucoup (:
oui il faudra se faire un RP quand j'aurai un peu plus de temps ^^

Ouaip idem!

Voila un passage qui corresponds exactement a ce que Steve est et ressent au fond de lui, un profond désabusement, vision désenchantée du monde qui l'entoure et vision encore plus mauvaise de l'image qu'il a de lui. Steve se fait pitié, il a un mal-être bien plus profond qu'il n'y parait, et plus son mal-être grandit, plus son masque d'arrogance grandit lui aussi, comme pour tenter vainement d'équilibrer une balance qui penche invariablement vers le côté sombre de lui-même. Gérer un alter-égo est difficile, surtout lorsque celui-ci possède un égo monstrueux (Mel et Summer peuvent témoigner^^).
Alors Steve pour garder le secret rase le mur de ses lamentations.

(wow j'aime beaucoup ma dernière phrase xD)

"Oui en quoi serais-je différent? La plupart des êtres que nous côtoyons ont un mal infini a... prendre chair, a pleinement exister, a etre! Nous offrons une apparence, mais ce n'est justement qu'une apparence, et derrière le miroir se cache l'autre partie de nous-même. Seuls les grands sages, ceux qui ont atteint la plénitude, se présentent sans défense, sans masque, sans concession et sans peur d'afficher ouvertement ce qu'ils sont au-dedans. Le reste du monde est frileux. On se méfie de tout et surtout de l'autre. On voudrait ouvrir les bras et on se contente de faire l'aumône. Un jour, on nous prend en flagrant délit de manque d'audace, un autre, en excès de témérité. La route qui mène a soi est longue, ne croyez-vous pas?"

Ambre j'aime beaucoup!

Et puis Bridg' j'aime bien, c'est concis, clair, net et sans bavures, et tellement vrai. Même si je pense qu'on a jamais son soûl de bonheur a mon gout

Bon je t'ai deja dit pas MP que j'aimais beaucoup ces quelques lignes

"L'homme est l'être des excès, si profond et pourtant si fade. Voltaire ou je ne sais plus quel philosophe des Lumières disait que l'homme était parfait, mais également perfectible, je comprends maintenant le sens de ces paroles, a savoir que l'homme est parfait car il peut tout faire, le mal comme le bien, et il est perfectible car l'homme n'est pas bon par nature, mais il peut le devenir. L'homme me déçoit mais en même temps je le comprends, c'est tellement plus facile de céder a la facilité, et tellement difficile d'être bon. Qu'est-ce que sa vie sinon un volute de fumée pouvant être balayé a tout moment comme un coup de vent. Je fume sur un cadavre, son orbite vide me servant de cendrier, son corps affaissé par la folie humaine est mon trône. L'homme est un Dieu en puissance, dispensant mort et jugement au quotidien, ne prodiguant la vie qu'en de trop rares occasions. L'homme peut vous rendre un bien, Dieu non, Dieu ne rend rien, s'il vous prends quelque chose alors ne comptez pas sur lui. Je crache du sang dans une flaque boueuse, comme un paria cracherai sur un homme si distingué je vomis mon humanité. Le canon multiple de mon flingue grattant ma tempe. Mes yeux rouges de colère contemplent un véritable désastre, une larme de sang coule sur ma joue, traçant un sillon sanglant sur ma joue d'une pâleur d'albâtre, a l'image de l'homme ce sillon est une trace indélébile sur l'être immaculé que je suis.

Si les hommes ne naissent pas égaux Samuel Colt et le Code Civil s'efforcent de le faire a leur manière. Pourquoi donc? Les différences qui nous opposent des uns nous rapprochent des autres, c'est un fait, un homme n'est pas égal a un autre, il est différent! Un caillou dans la main d'un soldat est plus dangereux qu'un flingue dans celle d'un gamin. Je m'apitoie sur le cadavre contre lequel je suis appuyé. Contemplant une véritable horreur je divague, mes pensées errent, vagabondent de corps-en-corps, de lieu-en-lieu, d'instants a autres. La guerre c'est comme le rêve: le propre de l'homme. Cette pulsion auto-meurtrière et destructrice me dégoute et me fascine. Je suis le vainqueur temporaire d'une lutte contre la mort. La vie est la plus grande des aventures, seulement quoi qu'il arrive cette aventure nous tue tous. Je veux laisser une trace dans ce monde, je veux que quoi qu'il advienne, je veux qu'on se souvienne que la mort ne m'aura pas eu vivant. Ultime affront d'un mortel a sa dernière maîtresse.

Le soleil se lève, pâle rougeatre, comme s'il avait honte de ce qui s'était passé cette nuit, il se lève sur un champ de mort et son unique anomalie: Moi! Je suis fatigué, blessé et désabusé. La nature humaine explique sa condition misérable. On essaie tous d'y échapper, sans succès, tôt ou tard nous sommes rattrapés par les fantômes de nos peurs et nous fuyons en avant pour leur échapper pour nous heurter a un voile froid et pourtant si doux qui nous happe, vers l'inconnu, les profondeurs, vers l'oubli et le déni. Telle est la vision que j'ai a chaque fois que je tue un de mes semblables. J'inspire effroi, terreur et hystérie la ou je passe, les gens me craignent pour ce que je représente, d'autres m'adulent pour la même raison. Je suis victime d'un système qui me contraint a devenir de plus en plus terrible chaque jour pour le monde que je veux voir naître. Et même si je sais que ma tentative est vouée a l'échec je ne peux rester assis sans rien faire comme maintenant. Voltaire disait aussi: "Ce monde, ce théâtre et d'orgueil et d'erreur, est plein d'infortunés qui parlent de bonheur." Jamais un homme n'avait autant été dans le vrai. "C'est le sort d'un héros d'être persécuté", ca aussi c'est de lui! Comme quoi en plus d'y voir clair sur la nature du monde qui m'entoure il avait clairement vu ce que serait mon destin. Pour libérer ces hommes du joug du tyran je suis obligé de faire le mal, et même si mon aspiration est noble et louable je ne peux m'empêcher de m'en vouloir, de me haïr. Je suis le héros d'un peuple opprimé, le héraut d'un idéal de justice et d'égalité. Emissaire de la mort pour les infortunés servants d'un monde limité par un dictateur borné, je suis un homme de mort, mais je suis aussi l'unique espoir de salut pour que la vie reprenne ses droits. Comble de l'ironie, moi, artiste de la mort et généreux assassin je suis devenu pour mon salut le serviteur d'un idéal de liberté de vivre...

Le soleil est complètement levé, il me semble que j'ai oublié quelque chose... Soudain l'homme en-dessous de moi me le rappelle dans un râle: l'achever. Le canon de mon arme sur sa tempe, une unique détonation retentit sur Solsbury Hill. Le dernier spasme du corps désormais sans vie se répand dans mon corps, ultime témoignage d'un homme infortuné ayant eu le malheur de me croiser. Je me lève avec le soleil, je suis un homme a qui il ne reste rien, un homme auquel tout lui a été pris et qui donc ne peut plus rien donner aux autres, alors il leur prend tout. Etre malheureux et désenchanté, je n'attends plus rien de la vie, je lui ai tourné le dos et je m'offre désormais a la mort, mais celle-ci refuse obstinément de venir me chercher. Une larme salée cette fois coule sur mon autre joue, larme de tristesse.

Je m'appelle Vincent Valentine. Je vous détestes tous, a commencer par moi!"





C'est l'extrait d'un vieux Rp que j'ai fait, mon perso était noir au complet comme vous avez pu le constater, morbide, lugubre, inquiétant a souhait. Il fût sans doute mon personnage préféré en raison de son infinie complexité et de son histoire sanglante. Un homme résolument bon peut devenir mauvais, mais l'inverse peut aussi se produire, et a travers le sillage de mort qu'il répand il insuffle un nouveau souffle de vie.
J'adore les persos torturés, ils sont vraiment super a jouer! On peut laisser libre cours a toutes les divagations de son imagination a travers eux.

Le titre du Rp: "Bataille entre le Mal et le mauvais".